13 décembre 2014

10 janvier 2014

Ne ratez pas le vernissage de Perspectives.
Madeleine exposera.
Le vernissage est à 11h.
Le cours finit à 11h30.

6 décembre 2014

Repas de Noël

Samedi prochain, c'est le repas de Noël. Pensez à laisser un message en indiquant ce que vous apporterez.
-Françoise a prévu de nous régaler avec le pâté de Belle-Maman et apporte des cornichons.
-Rémi apporte la boisson.
-Patricia apporte un tiramisu.
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...

Marine : pour aller un peu plus loin...


La peinture de marine apparaît comme genre à part entière au XVIIe siècle, en Italie et aux Pays-Bas. La France le négligera longtemps. Pourtant, deux artistes de l’école française vont devenir des références internationales en la matière : Claude Lorrain (1600 – 1682), puis Joseph Vernet (1714 – 1789). A l’époque romantique, grâce à l’influence conjuguée des peintres néerlandais et de Joseph Vernet, le genre se diversifie. Batailles navales et naufrages, explorateurs, négriers, contrebandiers ou pêcheurs envahissent les cimaises du Salon. Désormais, Impressionnistes, Pompiers, Fauves, etc. verront dans la mer un sujet de prédilection.

L'APPARITION D'UN GENRE NOUVEAU
C’est au XVIIe siècle, en Italie et surtout aux Pays-Bas, que se développe la peinture de marine. Filippo Angeli, dit Napoletano, peint dans des palais italiens des scènes de batailles et des marines à caractère décoratif. Aux Pays-Bas, les citoyens de la république bourgeoise et maritime font représenter fidèlement les moyens de leur prospérité. Par la suite, les peintres de marine évolueront entre ces deux tendances : réalisme et ornemental
. Dans les autres pays d’Europe, la mer demeure un sujet exceptionnel. Van Dyck (1599 – 1641) représente à l’arrière-plan de son portrait de Charles Ier à la chasse la mer et une voile. Cette présence témoigne de l’importance que les souverains britanniques accordent à leur puissance navale. Au contraire, la France pâtit du peu d’intérêt que ses rois portent à la mer. L’absolutisme interdit toute représentation d’exploits autres que ceux de la personne royale ; les marins français restent dans l’ombre. Claude Gellée, dit le Lorrain (1600 – 1692), fait carrière à Rome. Sa conception du paysage est opposée à celle des néerlandais. Il recompose un port idéal à partir d’éléments empruntés à une réalité imparfaite. Ses compositions triangulaires, la poésie des effets lumineux, le pouvoir d'évocation des navires, influenceront des générations de peintres de marines, à commencer par William Turner (1775 – 1851).

LE VENT EN POUPE
Pendant le Siècle des Lumières, la mer intéresse princes, savants et amateurs. Dans ce climat favorable, la peinture de marine se développe et jouit d’un certain succès. Si l’Académie lutte pour donner au peintre le statut d’artiste, en province, les ateliers familiaux restent proches de l’artisanat. Plusieurs dynasties de peintres, qui s’illustreront dans la peinture de marine au cours du XVIIIe siècle, illustrent ce fait : les Roux à Marseille, les Ozanne à Brest, les Van Blarenberghe à Lille ou les Vernet en Avignon. Fils d’artisan, formé en Provence, région riche de traditions et où les mécènes sont nombreux, Vernet débute sa carrière à Rome, comme Adrien Manglard (1695 – 1760). Au contact du milieu international, il reçoit diverses influences (classicisme, réalisme nordique, vedute italiennes) à partir desquelles il crée une manière originale, qui illustre parfaitement les tendances de son époque.

Ce siècle de savants, observateurs précis et rigoureux, aime autant l’exactitude que le plaisir. Vernet allie parfaitement réalisme et sens du décor, description et poésie ; son art enchante Diderot. Les élèves et émules sont nombreux, mais c’est surtout au siècle suivant que les artistes puiseront leur inspiration dans la diversité de regards de Vernet.

LA RESTAURATION DE LA MARINE
La Révolution et l’Empire comptent parmi les périodes les moins glorieuses de la marine française. La peinture de marine est victime de ce désintérêt. Jean-François Hüe (1751 – 1823) et Louis-Philippe Crépin (1772 – 1851) n’ont que de rares victoires à illustrer. En revanche, au moment où la Restauration et la Monarchie de Juillet apportent à la marine un souffle nouveau, les Romantiques découvrent dans la mer un prétexte idéal pour traduire les excès qu’appelle leur goût du drame. Peinture, mais aussi roman, poésie, musique, vont exploiter les ressources de la mer. Les sujets se diversifient (batailles, naufrages, paysages, explorations...), à tel point que rares sont les artistes qui ne peindront pas au moins une marine au cours de leur carrière. Certains se font une spécialité du genre, tels Eugène Isabey (1804 – 1886), Charles Mozin ( 1806 – 1862), Louis Garneray (1783 – 1867), Antoine Léon Morel-Fatio ( 1810 – 1871), Auguste Mayer (1805 – 1890), Jean-Baptiste Durand-Brager (1814 – 1879), Tanneur, Jules Noël (1810 – 1881), ou Théodore Gudin (1802 – 1880), qui, en 1830, sera le premier à porter le titre officiel de peintre de la marine
Les commandes abondent. Louis-Philippe cherche à rallier tous les français autour des grandes étapes et des grands hommes de leur histoire. Cette volonté entraîne un engouement pour la peinture de bataille, y compris navale. Cette période marque l’apogée de la marine historique.

D'AUTRES MERS
Les thèmes apparus précédemment perdurent pendant la seconde moitié du XIXe siècle. On assiste toutefois à une radicalisation dans la manière de les représenter. Il s’ensuit un divorce entre peinture officielle et peinture non officielle.

La première représente surtout des scènes historiques. Le genre s’essouffle et, à la fin du siècle, prend un caractère anecdotique. La découverte de la Bretagne et de ses légendes maritimes accentue le goût du pittoresque, auquel se mêlent pathétique et sentimentalisme. La manière, froidement descriptive, annonce le réalisme socialiste. Paul Abram (1854 – 1924) et Alfred Guillou (1844 – 1926) sont les parfaits représentants de cette tendance.

La seconde, avec en tête les Impressionnistes, explore toutes les possibilités du paysage pur. Le regard objectif, parfois poussé jusqu'à la naïveté (Georges Seurat), se pose sur une mer apaisée. La Méditerranée favorise une vision sereine et décorative (Henri-Edmond Cross, Aristide Maillol), à laquelle, dans ses œuvres officielles, Félix Ziem (1821 – 1911) n’est pas insensible. Paul Gauguin (1848 – 1903) part pour les îles du Pacifique, en quête de spiritualité.

Fait nouveau, les peintres découvrent le nautisme ; Gustave Caillebotte (1848 – 1894), Paul Signac (1863 – 1935), Paul-César Helleu (1857 – 1927) possèdent leur propre bateau et naviguent. A la fin du siècle, la marine à voile déserte les ports. Les peintres ont alors le sentiment d’assister à la fin d’un monde.

Marine et falaise

Définition de la Marine


Une marine est un genre de peinture figurative dont le sujet est la mer, elle peut donc représenter les flots, les rives et des scènes de navires dans des situations diverses selon les époques : parfois en haute mer, parfois entrant ou sortant d'un port.

Le tableau peut représenter des batailles, ou une lutte contre les éléments (océan en furie, vents de tempête).

Traditionnellement le format de châssis, pour une marine est horizontal et plus allongé que celui du paysage.

Quelques peintres auteurs de Marine

Quelques peintres

Ludolf Backhuysen (1631-1708)
Très exact dans ses descriptions et agréablement anecdotique, il est représentatif de la peinture hollandaise. Son œuvre
féconde traite de trois types de sujets : les grands événements de l'histoire maritime des Pays-Bas, les tempêtes dramatiques
et les vues topographiques. Le Louvre possède quelques-unes de ses toiles.

Jean-Baptiste de La Rose (1612-1687)
Découvert en 1660 par Mazarin lors de la visite de Louis XIV à Marseille, il est nommé peintre du roi en 1661 et réalise
pour le château de Versailles une vue du port de Marseille. Le succès est immédiat et on le considère comme le spécialiste
de la marine française. C’est l’un des premiers peintres de marines reconnu.

Joseph Vernet (1714-1789)
Fils du peintre Antoine Vernet, il est le père de Carle (1758-1836) et le grand-père d'Horace (1789-1863). A 18 ans, il se
rend à Rome. Il y séjourne de 1734 à 1753. Il consacre les dix années suivantes à la réalisation de la célèbre série des Ports
de France, fleuron du patrimoine maritime. Sur les 15 œuvres réalisées, 13 sont au musée de la Marine, 2 au Louvre.

Louis-Philippe Crépin (1772-1851)
Très jeune, il est élève de Hubert Robert et de Joseph Vernet. Après avoir exercé quelque temps le métier de marin comme
gabier et timonier, il s'adonne à la peinture de marine. Il est nommé par Louis-Philippe en 1830, peintre officiel de la
Marine. C’est le premier avec Gudin à porter ce titre.

Louis Garneray (1783-1857)
A 13 ans, il s'engage dans la Marine sur la recommandation d'un oncle capitaine. Pendant les guerres napoléoniennes,
prisonnier des Anglais, il demeure 8 ans sur un ponton. A Portsmouth, il commence à peindre pour augmenter son
ordinaire. A sa libération, n’arrivant pas à repartir en mer, il continue sa carrière de peintre.

Théodore Gudin (1802-1880)
Après un apprentissage en mer au large des côtes américaines, il rentre en France où il commence sa carrière de peintre.
Dès 1825, il obtient une médaille au Salon. Très ambitieux, il se dit "Ami des Rois et des Princes". En 1830, il est le premier
à être inscrit comme peintre officiel de la Marine.

Eugène Isabey (1803-1886)
Influencé par Delacroix, il fait entrer la peinture de marine dans le courant romantique. En Angleterre, il découvre
Bonington. Il remporte de grands succès avec des sujets historiques mais n’est jamais nommé peintre officiel de la Marine.
C’est l’un des premiers peintres français à peindre la mer pour elle-même. Ses aquarelles influencent Boudin et Jongkind.

Félix Ziem (1821-1911)
Grand voyageur, il est séduit par la Méditerranée et notamment l'Afrique du Nord, d'où ses nombreuses toiles orientalistes.
Par son étude de la lumière, c’est l'un des précurseurs de l'Impressionnisme. Très liés avec les paysagistes de sa génération, il
peint aux côtés de Boudin en 1868. Van Gogh le cite souvent dans sa correspondance. Il est peintre officiel de la Marine.

Edouard Adam (1847-1929)
Il est célèbre pour ses portraits de navires. Dans ces oeuvres, qui font voir une grande habilité technique et une approche
naïve, il utilise des éléments graphiques simples et stables. Il devient peintre officiel de la Marine en 1885. Ses deux fils,
Victor Edouard et Edmond, poursuivent la tradition du portrait.

Charles Lapicque (1898-1988)
Ingénieur de formation, il décide de se consacrer exclusivement à la peinture à partir de 1928. Nommé peintre de la Marine
en 1948, la mer et les bateaux se retrouvent très souvent dans ses oeuvres d’inspiration cubiste. Il se tourne ensuite vers
l’abstraction pour revenir à une figuration libre, spontanée, au coloris gai.

Marin-Marie (1901-1987)
Peintre officiel de la Marine, ses qualités de marin lui permettent d’embarquer sur le navire du commandant Charcot et de
participer à deux campagnes en Océan Arctique. En 1937, il rallie New-York au Havre, seul à bord d'un canot à moteur.
Témoignages de ces expéditions, ses huiles et aquarelles font le succès de nombreux salons.